Je suis né le 6 et le 20 avril 1921 ! En réalité le 6, mais mon père, tellement heureux d’avoir un fils, a bu plus que de raison et a oublié d’aller me déclarer. Il ne s’en est souvenu que le 20 avril et a réparé son oubli ce jour-là.
Nous sommes arrivés en France en 1923. Mon grand père paternel enseignait le Talmud et l’hébreu. Mon grand père maternel était rabbin à Varsovie. Des milieux très modestes et beaucoup d’enfants des deux côtés : 11 du côté de mon père et 10 du côté maternel. |
Mes parents avaient ouvert un commerce de chemiserie, d’abord à Petite-Rosselle, près de Forbach, puis ils se sont fixés à Thionville en 1925 où ils sont restés jusqu’en 1963, puis Nice et enfin à Belfort en 1979 où ils sont décédés en 1982 et 1983. ![]() Le lycée de Thionville Quatre des èlèves de ce lycée, dont Serge Smulevic, se retrouvèrent dans le camp d'Auschwitz-Monowitz (Voir le texte écrit par Serge Smulevic : "Mon Lycée") J’ai fait mes études secondaires au Lycée de Thionville, puis l’Ecole des Beaux-Arts à Strasbourg de 1935 à 1939, dont je suis diplômé. ![]() Sege Smulevic, en 1936, à Thionville. Il a 15 ans. ![]() Serge Smulevic (dans le cercle) parmi les élèves de 2ème année de l'Ecole des Beaux-Arts de Strasbourg. Il est à côté du professeur Pagnoul (moustaches) et tient l'épaule d'un jeune Alsacien qui finira dans l'armée nazie, tué sur le front russe. |
Archives privées de Serge Smulevic En 1938, Serge Smulevic réalise un ex-libris (c'est-à-dire une vignette artistique collée à l'intérieur d'un livre, généralement à la page de garde, mentionnant souvent le nom du propriétaire) pour le rabbin Henri Lévy, de Thionville. Il utilise le procédé de l'eau-forte (utilisation d'un acide par un graveur pour faire mordre la plaque de cuivre là où le vernis a été enlevé par la pointe). Cet ex-libris reprend deux symboles juifs : la ménorah ou chandelier à sept branches et l'étoile de David.
Le rabbin de Thionville Henri Lévy sera arrêté, déporté et assassiné par les nazis à Auschwitz, en 1942.
En 2009, soixante-et-onze ans plus tard, Serge Smulevic retrouvera un exemplaire de cet ex-libris (reproduction ci-contre).
Le rabbin Henry Lévy,
en uniforme, en 1914 (CDJC / MJP).
Entré dans la résistance dans les FTP à Grenoble, en 1942, j’ai été envoyé à Nice pour entrer en contact avec un responsable qui s’occupait d’enfants cachés et leur fournir des faux papiers. Je fabriquais (forcément) ces faux-papiers moi-même, et disposais à cet effet d’une machine à polycopier que la police a trouvé chez moi après que j’aie été dénoncé. |
Serge Smulevic fait un récit de cette période de débâcle, puis de résistance dans une page plus détaillée : « Smulevic Serge, alias Dupayard ».
![]() |
|
Ont été déportés deux frères de mon père, avec femmes et enfants et une sœur avec son mari. Tous décédés en déportation. |
Le 28 juin 1941, la grand-mère de Serge Smulevic adresse cette carte postale, depuis le Ghetto de Varsovie. Elle supplie qu'on lui envoie de l'aide.
![]() |
Traduction
M. Lawende
à Madame CARTE POSTALE ul Marjawska Certner-Flindt n°6 Warszawa 75 rue Turbigot Paris 3 e Chère Madame Flindt. Vous avez certainement reçu ma carte disant que j'ai reçu les paquets, et que je vous demandais de m'en envoyer plus souvent car ils sont petits. J'ai demandé à Ewka qu'elle voie Eizenberg et qu'elle me donne son adresse, de sorte que Ida reçoive une lettre de Ewka disant qu'elle lui est venue en aide, comme cela elle sera bonne aussi pour moi, car ça va très mal chez moi. Qu'elle écrive tout de suite, dès qu'elle l'aura vu, et moi j'écrirai immédiatement à Ida. Chère Madame, qu'Ewka ou Frania m'envoient des chaussures, pas neuves, nous faisons la même taille. Elles peuvent les envoyer séparément, comme échantillon sans valeur, à mon adresse, et à l'adresse Rawet Sienna 61. Eisenberg Aron Paris 20e 165 rue Pelleport. Chère Mme Anuri, mes enfants ne peuvent m'aider en m'envoyant souvent des colis. Je vous prie de voir les Honigbaum, vous les connaissez certainement, ils habitent à Paris. Qu'ils participent aussi à m'aider. Je vous donne l'adresse de sa soeur : M. Pragier 8 rue tesson Paris 10. Chère madame, je vous salue et vous embrasse de tout coeur ainsi que mes enfants. M . Lawende |
![]() |
C'est la dernière carte envoyée en France. Quelques semaines plus tard, elle est déportée.
![]() La
façade actuelle
de la maison où fut arrêté Serge Smulevic, le 24 août 1943. |
|
Dans le train qui le conduit à Drancy, il est gardé par des S.S. et fait là une étrange rencontre, qu'il a raconté dans un récit intitulé « Un bon ami ».
A l'arrivée à Drancy, Serge Smulevic est doit vider ses poches et laisser tout son argent. L'administration du camp lui délivre... un reçu. On a retrouvé le carnet où était noté cette arrivée :
n° 9605Reçu de
Mr SZMULEWIEZ
Salomonla somme de
cent quarante cinq francs
Drancy le 1er/12/1943
Le chef de
(signature)
Reçu N° 41 dans le carnet de fouilles N° 37.
Document du CDJC - Mémorial de la Shoah
J’ai retrouvé là de nombreuses connaissances, dont le Dr Hofstein qui était de Thionville comme moi. Le 16 décembre 1943, nous fûmes réunis dans un autre endroit du camp. Nous étions environ 800 personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards, malades, sans distinction, et nous avons passé cette nuit-là, tous mélangés, à notre gré. Nous savions que le départ pour l’inconnu était pour le lendemain. Pour « Pitchipoï » comme on disait alors.
La liste des déportés du convoi n°63 du 17 décembre 1943,
où apparaît le nom de Salomon (Serge) Smulevic. (CDJC)
Effectivement, nous avons été amenés par autobus, à la gare de Bobigny, un peu avant midi, et embarqués pêle-mêle dans des wagons à bestiaux, après avoir dû entendre un discours d’Aloïs Brunner, le chef du camp de Drancy, qui nous menaçait du pire si on devait trouver des couteaux dans nos bagages. Après des fouilles aléatoires, c’est effectivement ce qui arriva chez mon voisin et ami, Georges Sandler.
En effet, dans un texte intitulé " Le petit couteau ", Serge Smulevic a raconté comment Aloïs Brünner, le S.S. commandant le camp de Drancy, au moment de "l'embarquement" sur le quai de la gare de Bobigny, le 17 décembre 1943, avait coupé l'oreille de son ami Georges Sandler, qui se trouvait à côté de lui, parce qu'il avait trouvé un petit couteau à éplucher les pommes de terre dans son sac.
Les trois jours que nous avons passé dans ce train restent inoubliables. On s’installa d’abord tant bien que mal, les uns assis, les autres couchés d’autres debout, mais très vite et dès que la nuit tomba, tout dégénéra. Deux ou trois seaux pour les besoins d’environ 80 à 90 personnes, les cris des enfants, les pleurs des vieillards, les gémissements des malades, ce furent trois jours et trois nuits de folie totale. Il y eut quelques morts, le |
Là,comme la plupart des récits l’ont commenté, ce fut de la folie. |
Serge Smulevic est donc dirigé vers Auschwitz III - Monowitz. Il raconte cette arrivée à Monowitz dans une page de ce site.
Là on nous attendait : on se serait cru dans un cirque – des hommes en pyjamas rayés, bleu et blanc dont l’un, le Lagerältester, le chef du camp, Paul Kosmara, un géant blond vêtu, lui, d’une veste noire et armé d’un gourdin, frappait dans tous les sens en essayant de nous canaliser vers une immense salle de douches où nous nous sommes déshabillés. D’autres déportés, des anciens bien entendu, nous ont rasé totalement et partout, puis désinfectés et enfin la douche bienfaisante. Puis après, nous sommes dirigés vers une énorme tente, et sommes mis en quarantaine. Le lendemain, séance de tatouage. Un numéro de 6 chiffres (pour nous c’est la série 169000), numéros qui remplaceront dorénavant notre identité et par lesquels on nous appellera. |
Serge Smulevic a été déporté de Drancy à Auschwitz où il fut sélectionné pour le travail. Il travailla dans le camp de Monowitz, dans l'usine de la Buna, dans le bâtiment même où se trouvait Primo Levi, dans le kommando des chimistes : Bau n° AZ 799. ![]()
|
Sur ordre des S.S., Serge Smulevic envoya la carte postale suivante à sa famille restée en France. Il prit bien garde de ne pas envoyer la carte à ses parents dont il aurait ainsi livré l'adresse. Les Schmitt étaient des amis sûrs et transmirent la carte aux parents de Serge.
![]()
Traduction
Carte Postale
Expéditeur :
Serge Szmulewicz
Camp de travail
Monowitz S.O.
Bâtiment 10
Destinataire :
Famille Schmitt
97, Boulevard des Romains
Vichy
(France)
Monowitz, le 25 - 1 - 44Chers amis,
Je vous informe que je suis en bonne santé et que je travaille ici dans ce camp. J'ai retrouvé pas mal d'amis ici. Tout va bien en ce qui concerne ma santé et mon moral. Espère recevoir une réponse, votre ami,
Serge Szmulewicz
![]()
Serge réussit à survivre grâce à ses talents de dessinateur : il fait le portrait des détenus "privilégiés", les kapos et leurs aides, en échange de nourriture. Il a raconté cela dans un récit : « Comment j'ai pu survivre à Auschwitz-Monowitz ».
Il évoque aussi, en artiste, les couleurs d'Auschwitz, loin d'une unique grisaille que l'on imagine habituellement : voir « Les coquelicots d'Auschwitz ».
Puis je tombe malade après environ deux mois ; je suis « hospitalisé » façon de parler. L’aspirine est vendue au marché noir à prix d’or. Mais je retrouve, quel bonheur le Professeur Robert Waitz, de la faculté de médecine de Strasbourg, à la tête du Krankenbau (Hôpital) mais sous les ordres du grand chef du Krankenbau Stefan Budzascek, un étudiant en médecine polonais, méchant et sadique. Le Pr Waitz était le médecin de ma mère, et me connaissait depuis tout petit. Il me chargea vite de certains travaux (dessiner des instruments divers dont je ne connaissais pas l’usage, transport de certaines petites pièces métalliques destinées à la fabrication d’un poste de radio etc. etc.). Je fus son aide pour des tas de petits travaux destinés à des travaux de résistance, avant de devenir, une fois libéré, son adjoint dans le comité qui fut formé en 1955 pour la répartition d’indemnités provisoires qui nous furent versées par la I.G. |
Les mois passèrent de plus en plus durs. Il y avait dans notre camp, en dehors de Primo Lévi, le Professeur grec Koenka, qui avait été le médecin du roi Georges V, le champion de natation Nakache, le champion de boxe Young Perez, l’arbitre international de foot Braun. Mais aussi dans le même convoi que le nôtre André Baur , dirigeant de l’UGIF, et quelques mois plus tard arriva Israélowicz, qui avait également été parmi les « dignitaires » de l’UGIF, ancien ténor de l’Opéra de Vienne sous le nom de Léo Ilkar. Il fut livré par les SS à ses anciennes victimes au camp de Monowitz. Les SS laissaient souvent les déportés régler leurs comptes… (Voir le récit
détaillé
de la triste fin de
Léo
Israélowicz )
J’ai vu disparaître un à un mes meilleurs amis et connaissances, morts de faim, morts d’épuisement, morts de froid, morts moralement. |
Dans le camp, vers la fin, Serge constate la présence d'enfants : les enfants juifs hongrois déportés durant le printemps 1944.
|
La marche de la mort,
par Sala, fille de Serge Smulevic ![]() |
Et c'est à Dachau que nous avons été libérés par les troupes américaines, le 29 avril 1945. J’étais malade, pieds et mains partiellement gelés, début de typhus et je pesais encore 38 kilos. J’ai dû rester dans un hôpital d’évacuation militaire, le 401e HEM jusqu’au 29 juin 1945, date à laquelle j’ai pu rentrer en France après avoir repris 29 kilos.
Serge Smulevic a retrouvé la liberté. Il s'en souvient avec émotion dans un texte récent : le "réveil des survivants".
Serge Smulevic évoque les lendemains de sa libération dans un autre texte : "Dachau, 30 avril 1945".
De retour en France, il commence à dessiner, pour témoigner. ( Voir sur ce site, les dessins ). Certains de ces dessins ont été produits au cours du procès de I.G. Farben, lors du procès de Nuremberg. (Voir la page Lettre de Nuremberg )
Cette passion du dessin continuera de l'habiter. Serge Smulevic a ainsi suivi le procès Papon (voir ci-contre).Signature de Serge
Sa fille Myriam a peint, sous le nom de Sala, des scènes inspirées de la déportation de son père (voir page des dessins ).
![]()
Mon premier voyage à mon retour de déportation a été pour Nice, mais plus aucune trace de ma logeuse, ni des deux inspecteurs qui étaient venus m’arrêter. J’ai encore fait faire des recherches par un de mes très bons amis, commissaire retraité au Cannet Rocheville, mais c’est à croire qu’ils se sont volatilisés.
Puis n’ayant pas trouvé de travail en France, je suis parti me fixer à Bruxelles, en 1947, car j’y avais de la famille du côté paternel, et j’y ai trouvé une situation très vite, d’abord comme chef de publicité à l’agence Havas et par la suite Directeur des services de publicité de la Société Philips où j’ai terminé ma carrière.
Je me suis marié à Bruxelles et ma femme et nos enfants sommes revenus en France en 1979, où nous vivons depuis cette date. Ma fille cadette est peintre [voir quatre oeuvres dans ce site] et a été responsable des programmes à Radio-France pendant 19 ans.
Serge est assez amer sur l'accueil qu'on lui fit à son retour :
J'entre souvent dans de terribles colères, parfois pour des choses réellement insignifiantes, et je me rends compte aussi que je suis souvent injuste avec mon entourage. Pourtant, le sachant, je fais tout mon possible pour me dominer, mais c'est difficile. Je n'ai pourtant jamais été colérique dans ma jeunesse, et surtout pas avant d'avoir été déporté. Mais rien que le fait de ces armées de psy qu'on envoie pour aider des personnes ayant subi un choc nerveux (détournement d'avion ou autre faits similaires) me met hors de moi, parce que fatalement je fais le rapprochement : « qu'a-t-on fait pour nous, pour nous aider à notre retour des camps ? : une prime de rapatriement de 2.500 F., un bon pour une paire de godasses (à semelles en bois), un bon pour 2OO g. de tabac, et ouste, rentre chez toi ! » et contents d'être débarrassés de nous dans les centres de rapatriement (j'en ai connu trois : Strasbourg-Dijon-Grenoble).Par e-mail, 14 juillet 2002
Il raconte aussi combien il fut peu écouté, même dans sa propre famille. Il entendit ces remarques insupportables : « Tu ne crois pas que tu en rajoutes un peu ? » ou encore « Tu sais, nous aussi, on a été bien malheureux, ... en Suisse » !
« Seule ma petite soeur, âgée de 14 ans en 1945, avait l'air de me croire. »
Au sortir de la guerre, le bilan familial de la famille de Serge Smulevic est effrayant. Sont morts victimes de la Shoah :
- Mes deux grands parents maternels à Varsovie, au ghetto.
- Le frère de mon grand-père maternel
- Leurs deux fils Chaïm et Salomon (mes deux oncles) et deux de leurs filles, Saba et Rutka, (mes tantes) tous au ghetto de Varsovie.
- Deux oncles (frères de mon père) , l'un à Paris (celui qui s'envoyait des colis à Auschwitz) et un autre à Bruxelles déporté de Malines.
- Une tante (soeur de mon père) et son mari, Jacques Landsberg, déportés de Bruxelles (la plus jeune soeur de mon père, je crois)
L'oncle Chaïm,
en soldat
de l'armée polonaise
- Une autre tante (soeur de ma mère), Natacha, déportée de Hollande en 1944, ainsi que deux autres soeurs de ma mère : Saba, une violoniste, et Frania qui avait une petite fille, Anna
- Ensuite ce sont trois cousins germains, dans la famille Honigbaum, côté maternel
- Et trois autres cousins, (un couple et leur fille) côté paternel, déportés de Bruxelles, famille Epstein.
Serge Smulevic, 2002, par e-mail
Quelques
victimes de la
Shoah, dans ma famille polonaise |
|||
![]() Le
frère de mon
grand-père maternel,
assassiné par les nazis en Pologne |
|
||
![]() Ma grand-mère maternelle, à Varsovie, assassinée |
![]() Mon oncle,
Salomon,
un
patriote polonais, en uniforme,
assassiné
|
||
![]() Ma tante Nathalie, soeur de ma mère, assassinée en Pologne par les nazis |
|||
Photos
fournies par Serge
Smulevic |
Serge Smulevic a aussi écrit un certain nombre de poèmes, surtout à la fin des années 90 (Voir page des poèmes ).
Je retiendrai ces phrases terribles :
Si je devais mourir pendant mon sommeil, c'est que je serais mort à Auschwitz.
Bien sûr, que j'en rêve souvent. Que je suis à nouveau à Auschwitz. [...]
Donc, si je ne devais ne plus me réveiller un jour, c'est que je serais mort pendant la nuit à Auschwitz. C'est certain.
Pèlerinage maudit ! Moi qui n'ai jamais voulu retourner là-bas, mes rêves m'y ramènent de force. [...]
Serge Smulevic
Mais Serge Smulevic a eu aussi une vie très active. Il travaille comme caricaturiste pour plusieurs quotidiens et illustrés (Le Soir, Le Soir Illustré, La Libre Belgique, Le Pourquoi-Pas). Il dessine pour la publicité, fait des pochettes de disques pour Pathé-Marconi et La Voix de son Maître, est passionné de jazz, participe à des rallyes...
Aujourd'hui, Serge Smulevic continue, dans la douleur et la souffrance, à témoigner. Il a ainsi participé au recueil de témoignages initié par Steven Spielberg, en 1997.
Lors des commémorations du 60ème anniversaire de la Libération des camps, en janvier 2005, il a été longuement interviewé par TF1 et France3. Il répond aussi quotidiennement à des questions envoyées par mails à des jeunes.
Serge Smulevic, en 2002
De 2005 à 2010, Serge Smulevic témoigne beaucoup. Il ne peut se déplacer à cause de la maladie, mais accueille chez lui, à Anglet (Pyrénées Atlantiques) des lycéens et des lycéennes, et utilise l'Internet. Il répond à des centaines de mails et crée en 2009 son propre site.
Serge Smulevic reçoit des lycéens de Gif-sur-Yvette, quelques jours avant sa mort. (Photo Sud-Ouest)
Il meurt le lundi 15 février 2010, quelques mois avant ses 89 ans.
Une association, créée en 2009 et placée sous sa présidence d'honneur de son vivant, porte son nom : c'est Mémoire & Vigilance, association Serge Smulevic.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |